Critiques du web sémantique

Le Web Sémantique est l’objet de nombreuses critiques. On reproche principalement à cette vision technologiste son manque de pragmatisme. Voici les références de deux articles illustrateurs de ces critiques.

Clay Shirky soutient que la gestion d’ontologies n’est pas une sinécure et que les technologies de « social tagging »/ »folksonomies » sont une alternative beaucoup plus adaptée à l’Internet que ne l’est la vision du Web Sémantique des spécialistes des ontologies. Selon moi, l’alternative proposée (le social tagging) est bonne mais la critique anti-ontologies est exagérée car je ne pense pas que la vision de Tim Berners-Lee du web sémantique soit autant portée sur une modélisation ontologique top-down des connaissances que l’on veut bien le dire. Bref, pour moi, la solution d’avenir ce serait quelque chose du genre « semantic social tagging ». Cet article est un bon point de départ pour découvrir les folksonomies, comparées à la modélisation ontologique des connaissances.

Sur un ton plus comique, on peut trouver une libre reprise d’un sketch des comiques anglais « Monty Python » qui se moque de l’approche top-down des spécialistes du web-sémantique ; la critique est aisée depuis que Tim Berners Lee a été adoubé chevalier par la reine d’Angleterre… Elle n’en reste pas moins tout à fait amusante et intéressante.

Au passage, je vous suggère une manière simple de se représenter le web sémantique : imaginez que le web devienne non pas simplement un gros document hyper-texte mais également une grosse base de données. Avec le web sémantique, les applicatifs (agents ou non) pourront « librement » traiter des données produites par d’autres applications.

3 réflexions au sujet de « Critiques du web sémantique »

  1. karl

    Oui tout à fait. Il y a une confusion quelque peu troublante entre la technologie et les applications de cette technologie.

    il est souvent reproché aux promoteurs du Web sémantique de vouloir imposer un formalisme de connaissance, alors qu’on ne propose essentiellement des outils pour fabriquer des formalismes de connaissances. Libre à chaque personne de créer en fonction des outils cette organisation des connaissances, j’appellerai cela des ontologies dynamiques ou spontanées qui socialement se construisent.

    L’erreur de Shirky et autres, c’est de ne pas vouloir voir les lacunes du tagging dans la création de relations. RDF est un outil pour spécifier les relations pas pour imposer un modèle de pensée.

  2. salima

    what is the syntaxe of the OWL (ontologie web language)?

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